May Plouzeau, PercevalApproches, Mots en contexte
◊Mots en contexte

 

Sommaire.

            §A Note sur la section ◊Mots en contexte
            §B Relevé de mots en contexte
                        §B.a +Afubler, +desafubler dans PercLLé
                        §B.b +Avaler, +avalee dans PercLLé
                                   §B.b.0 +Avaler, +avalee dans PercLLé : présentation
                                   §B.b.1 +Avaler verbe dans PercLLé
                                   §B.b.2 +Avalee nom dans PercLLé
                        §B.c +Chaitif dans PercLLé v1301-v3572
                        §B.d +Descendre dans PercLLé
                        §B.e +Drap dans PercLLé
                        §B.f +Escuier dans PercLLé
                        §B.g +Maison et +ostel dans PercLLé v1301-v3407
                                   §B.g.0 +Maison et +ostel dans PercLLé v1301-v3407 : présentation
                                   §B.g.1 +Maison dans PercLLé v1301-v3407
                                   §B.g.2 +Ostel dans PercLLé v1301-v3407
                        §B.h +Poindre dans PercLLé
                        §B.j +Sëoir dans PercLLé v1301-v3488
                        §B.k +Serjant dans PercLLé
                                   §B.k.0 +Serjant dans PercLLé : présentation
                                   §B.k.1 +Serjant au pluriel dans PercLLé
                                   §B.k.2 +Serjant au singulier dans PercLLé
                        §B.l Quelques mots pour dire “vieux” dans PercLLé (+ancïen, +chenu, +vieil, +viez)
                                   §B.l.0 Présentation
                                   §B.l.1 +Ancïen dans PercLLé
                                   §B.l.2 +Chenu dans PercLLé
                                   §B.l.3 +Vieil dans PercLLé
                                   §B.l.4 +Viez dans PercLLé

 

§A   Note sur la section ◊Mots en contexte

            La section renferme des documents. Ces documents sont dévolus à des mots spécifiques de PercLLé, rangés par ordre alphabétique. Pour chaque mot, je fournis une liste d’occurrences, dans une partie de PercLLé ou, le plus souvent, dans l’ensemble de PercLLé. Si vous voulez définir le sens et l’emploi de ces mots dans PercLLé, ce qui constitue un excellent exercice tant pour pénétrer PercL que pour réfléchir à certains principes qui peuvent guider nos études de lexique, ces listes devraient vous aider considérablement. Attention, toutefois : la plupart d’entre elles ne constituent que des matériaux bruts. La plupart des mots fournis dans cette section sont étudiés dans les enregistrements (voir ◊Enregistrements). D’autres sont “listés” pour vous aider par exemple à rédiger des devoirs.

            NB1. PercLLé est fondé sur PercL : voir à l’entrée PercLLé dans la ◊Bibliographie.

            NB2. Sur la lettre V après un numéro de vers voir ◊Abréviations §3.d.

 

§B   Relevé de mots en contexte

§B.a   +Afubler, +desafubler dans PercLLé

 

            Corpus : PercLLé.

            Contenu : les réalisations des descendants de lat. (‑)fibul(‑) dans PercLLé.

            Méthode d’investigation : après m’être assurée que dans PercLLé les descendants de lat. f´ibula ne se réalisent qu’avec des graphies ‑fubl‑, j’ai cherché la séquence fubl dans PercLLé.

            Résultats : ces descendants ne se réalisent que dans les verbes +afubler et +desafubler. (Noter que les infinitifs substantivés ne se trouvent pas dans ce corpus.)

            Classement : par ordre d’apparition dans le texte, en mêlant ces deux vocables.

 

  Vestuz d’une robe d’ermine
s’aloit uns prodom esbatant
par sus le pont, et si atant
celui qui vers le pont venoit.
Li prodom an sa main tenoit
par contenance un bastonet ;
et aprés lui vienent vaslet
dui ; desafublé sont venu.

Ensi jusqu’a l’ostel s’an vienent,
main a main andui s’antretienent.
A la montee d’un degré
vint uns vaslez tot de son gré
qui aporta un mantel cort.
Le vaslet afubler an cort,
qu’aprés le chaut ne le preïst
froidure qui mal li feïst.

Mes s’ostesse pas ne repose,
qui estoit an sa chanbre anclose.
Cil dort a eise, et cele panse,
qui n’a an li nule desfanse
d’une bataille qui l’asaut.
Mout se trestorne et mout tressaut,
mout se degiete et se demainne.
Un mantel cort de soie an grainne
a afublé sor sa chemise,
si s’est en avanture mise
come hardie et corageuse,
mes ce n’est mie por oiseuse,
einz se panse que ele ira
a son oste et si li dira
de son afere une partie.

Et Kex par mi la sale vint,
trestoz desafublez, et tint
an sa main destre un bastonet,
el chief un chapel de bonet,
don li chevol estoient blont,
n’ot plus bel chevalier el mont,
et fu treciez a une tresce.

Alé i furent tuit li moinne
com a un jor de diemoinne,
chapes de pailes afublees,
et totes les nonains velees /./.

Par sor le pont s’an est alez,
et vaslet corent contre lui,
quatre, sel desarment li dui,
et li tierz son cheval an moinne,
si li done fuerre et avoinne.
Li carz li afuble un mantel
d’escarlate, frés et novel,
et l’an menerent jusqu’as loiges.

Une sanbue sor le dos
et un lorain ot an la teste,
tel com covint a tele beste,
et une pucele ot desus,
einz si chestive ne vit nus.
Ne porquant assez bele fust
se assez bien li esteüst ;
mes si malement li estoit
qu’an la robe qu’ele vestoit
n’avoit plainne paume de sain,
einz li sailloient hors del sain
les memeles par les rotures.
A neuz et a grosses costures
de leus an leus ert atachiee,
et sa char si fu dehachiee
de noif, de gresle et de gelee.
Deslïee et desafublee
estoit, si li paroit la face
ou avoit mainte leide trace /./.

Mes sire Gauvains tot escoute
quan que la dameisele estoute
li dit, c’onques mot ne li sone,
mes que son palefroi li done,
et ele son cheval li lesse.
Et mes sire Gauvains s’abesse,
qui de terre voloit lever
son mantel por li afubler ;
et la dameisele l’esgarde,
qui n’estoit lante ne coarde
de dire a un chevalier honte :
“Vasax, fet ele, a vos que monte
de mon mantel ne de ma guinple ?
Par Deu, ge ne sui pas si sinple
con tu cuides de la mitié.
Ge n’ai voir nule covoitié
que de moi servir t’antremetes,
car tu n’as mie tes mains netes
por tenir chose que ge veste
ne que ge mete antor ma teste.
Doiz tu tenir chose qui toche
ne a mes ialz ne a ma boche
ne a mon front ne a ma face ?
Ja au fil Damedeu ne place
que ge ja aie an nule guise
talant de prandre ton servise.”
Ensi la pucele est montee,
si s’est lïee et afublee,
et dist : “Chevaliers, or alez
quel part que vos onques volez,
et ge vos sivrai tote voie
tant que por moi honir vos voie.
Et ce ert ancui, se Deu plest.”
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§B.b   +Avaler, +avalee dans PercLLé

 

§B.b.0   +Avaler, +avalee dans PercLLé : présentation

            Sujet : recherche de la séquence aval dans l’ensemble de PercevalL à l’exclusion du mot simple aval (qui est aussi bien attesté). Les résultats ne sont pas classés, mais relevés au fil du texte. (Les deux phrases qui précèdent sont lues en e4 à propos du présent relevé.)

 

            Corpus : PercLLé.

            Objet : le verbe avaler et les autres mots en ‑aval‑ dans l’ensemble de PercLLé (le mot simple aval n’est pas inclus dans ce relevé).

            Méthode d’investigation : après m’être assurée que dans ce corpus les représentants du radical de lat. *advall´are ne se réalisent qu’avec des graphies aval‑, j’ai cherché la séquence aval dans PercLLé.

            Résultats : ne se réalise que dans le verbe +avaler (l’infinitif substantivé ne se trouve pas dans ce corpus) et dans le nom +avalee.

            Classement : par ordre d’apparition dans le texte pour chacun de ces deux mots.

 

§B.b.1   +Avaler verbe dans PercLLé

 

  Yonez, qui les droiz santiers
savoit toz et mout volantiers
aportoit noveles a cort
a toz ses conpaignons, an cort
par un vergier devant la sale
et par une posterne avale
tant qu’il vint au chemin tot droit /./.

Et tantost uns vaslez avale
par mi les degrez de la sale /./.

Atant del chastel avalerent
cil qui ancontre lor alerent /./.

/./
tant que a une roche aproiche
et que l’eve a la roche toiche,
que il ne pot aler avant.
Et il vit par l’eve avalant
une nef qui d’amont venoit /./.

La sale fu devant la tor,
et les loiges devant la sale.
Li vaslez cele part avale /./.
Ensi vers la porte s’an va,
devant la porte un pont trova
torneïz, qui fu avalez.

Qant asez apelé i ot,
si s’an va a l’uis de la sale.
Overt le trueve, si avale
trestoz les degrez contreval /./.

/./
et panse que an la forest
an soient li vaslet alé,
por le pont qu’il vit avalé,
cordes et pieges regarder.

Deslïee et desafublee
estoit, si li paroit la face
ou avoit mainte leide trace,
que ses lermes par tot sanz fin
i avoient fet le traïn ;
que jusqu’au sain li avaloient
et par desor sa robe aloient /./.

Maintenant cort les armes prandre,
s’an arma mon seignor Gauvain
qui ne se desfant pas an vain,
einz les fet toz jus avaler.
Il n’i covient pas apeler
meillor portier qu’il i avoit.

Mes sire Gauvains tant ala,
puis que de prison eschapa
ou la comune l’asailli,
que antre tierce et le midi
vint vers une angarde avalant,
et vit un chasne haut et grant /./.

“/./
ne verrai pas jusqu’a la nuit,
que ge trovai un chevalier
preu et hardi et fort et fier,
onques si hardi ne trovai
ne a si fort ne m’esprovai.
Por ce vos an lo mialz aler
que ceste angarde a avaler. /./”

Atant s’an est jus avalez,
si s’an rest el palés antrez.
{Le sujet des actions décrites
est Gauvain ; il avale d’une tor.}

“/./
— Et ou est il, ma bele niece ?
— Dame, an la tornele en ala,
ne sai se puis en avala. /./”

“/./
La rive est trop haute, ce dot,
et li guez trop parfonz par tot,
si qu’an n’i porroit avaler.
— Vos n’i oserïez antrer,
fet la pucele, bien le sai. /./”

Et mes sire Gauvains a tant
parlé a sa seror la bele
que il se lieve et si apele
un vaslet que il vit a destre,
celui qui plus li sanbla estre
hunbles et preuz et serviables
et plus saiges et plus resnables
de toz les vaslez de la sale.
An une chanbre s’an avale,
et li vaslez seus avoec lui.

Et ma dame Lore seoit
an unes loiges, si ooit
le duel qu’an fist par mi la sale.
De la loige jus s’an avale,
s’est a la reïne venue /./.
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v8808
v8809

v8953
v8954
v8955
v8956
v8957
 

                       

§B.b.2   +Avalee nom dans PercLLé

 

  Et itant dura sa proiere
que il vint sor une riviere,
a l’avalee d’une angarde.
v2977
v2978
v2979
 

 

§B.c   +Chaitif dans PercLLé v1301-v3572

 

            Corpus : PercLLé v1301-v3572.

            Objet : liste des représentants du radical de lat. capt´ivus dans PercLLé v1301-v3572.

            Méthode d’investigation : après m’être assurée que dans ce corpus les représentants du radical de lat. capt´ivus ne se réalisent qu’avec des graphies cheit‑ et chest‑, j’ai cherché les séquences cheit et chest dans ce corpus.

            Résultat : ne se réalise que dans le mot +chaitif (graphie du TL).

            Classement : par ordre d’apparition dans le corpus.

 

  {Blancheflor à Perceval :}
“/./
Por ce que je sui pres que nue
n’i panssai ge onques folie
ne malvestié ne vilenie,
qu’il n’a el monde rien qui vive
tant dolante ne tant cheitive
que je ne soie plus dolante. /./”

{Blancheflor à Perceval :}
“/./
que demain, se Dex ne le fet,
li sera cist chastiax randuz,
qui ne puet estre desfanduz,
et je avoec come cheitive.
Mes, certes, einz que il m’ait vive,
m’ocirrai ge, si m’avra morte /./.”

Lors s’eslesse par mi le bois
tant com cele trace li dure,
tant que il vit par avanture
une pucele soz un chesne
qui se demante et se desresne
come chestive dolereuse :
“Lasse, fet el, maleüreuse,
com je fui de male ore nee,
qui si ai male destinee ! /./”

{Une dameisele a demandé
son nom à Perceval :}
Et cil qui son non ne savoit
devine et dit que il avoit
Percevax li Galois a non,
et ne set s’il dit voir ou non,
et il dit voir, si ne le sot.
Et quant la dameisele l’ot,
si s’est ancontre lui dreciee
et li dist come correciee:
“Vostre nons est changiez, amis.
— Comant ?— Percevax li cheitis !
Ha! Percevax maleüreus,
com fus or mesavantureus
qant tu tot ce n’as demandé /./.”


v1984
v1985
v1986
v1987
v1988
v1989



v2020
v2021[b]
v2022
v2023
v2024
v2025

v3416
v3417
v3418
v3419
v3420
v3421
v3422
v3423
v3424



v3559
v3560
v3561
v3562
v3563[a]
v3564
v3565
v3566
v3567
v3568
v3569
v3570
v3571
 

 

§B.d   +Descendre dans PercLLé

 

            Corpus : PercLLé en entier.

            Objet : liste des représentants du radical de lat. desc´endere dans PercLLé.

            Méthode d’investigation : après m’être assurée que dans ce corpus les représentants du radical de lat. descendere ne se réalisent qu’avec des graphies descen‑, j’ai cherché la séquence descen dans PercLLé.

            Résultat : ne se réalise que dans le verbe +descendre et l’infinitif substantivé ne se trouve pas dans ce corpus.

            Classement : par ordre d’apparition dans le texte.

 

  {Perceval arrive à cheval.}
Cler et riant furent li oel
an la teste au vaslet salvaige.
Nus qui le voit nel tient a saige,
mes trestuit cil qui le veoient
por bel et por gent le tenoient.
“Amis, fet li rois, descendez,
et vostre chaceor randez
cel vaslet, si le gardera
et vostre volanté fera.
Fet iert, a Damedeu le veu,
a m’annor et a vostre preu.”
Et li vaslez a respondu :
“Ja n’estoient pas descendu
cil que j’ancontrai an la lande,
et vos volez que je descende !
Ja, par mon chief, n’i descendrai,
mes fetes tost, si m’an irai. /./”

{Perceval est à cheval.}
Au mialz qu’il puet an l’uel l’avise
et lesse aler un javelot ;
si qu’il n’antant ne voit ne ot,
li fiert par mi l’uel el cervel,
que d’autre part del haterel
le sanc et le cervel espant.
De la dolor li cuers li mant,
si verse et chiet toz estanduz ;
et li vaslez est descenduz,
si met la lance a une part
et l’escu del col li depart /./.

Sor cele roche, an un pandant
qui vers mer aloit descendant,
ot un chastel mout riche et fort.

{Perceval — le il du vers 1412 — est à cheval.}
“/./
— Mout volantiers, fet li prodom,
mes que vos m’otroiez un don
dont grant bien venir vos verroiz.
— Et coi ?” fet il. “Que vos cresroiz
le consoil vostre mere et moi.
— Par foi, fet il, et je l’otroi.
— Donc descendez.” Et il descent.
Uns des vaslez son cheval prant /./.

{Perceval — le l’ du vers 1773 — est à cheval.}
Vers un palés covert d’atoise
l’ont li .IIII. sergent mené
et descendu et desarmé.

Anguinguerrons cheï toz seus
et fu par mi le cors navrez
si que li braz et li costez
le santi dolereusemant.
Et li vaslez a pié descent,
qu’il nel set a cheval requerre.
Del cheval est venuz a terre,
puis trest l’espee, si li passe.

{Perceval — le li du vers 4085 — est à cheval.}
“/./
Je le vi bel et avenant,
si li dis : “Frere, volantiers.
Mes descendez andemantiers
tant que l’an vos ait aportees
unes armes totes dorees.”
Et il dist que ja nes prandroit
ne ja a pié ne descendroit
tant qu’il eüst armes vermoilles. /./”

{Le personnage est à cheval.}
Quant la posterne ferme voit,
s’antre an un pré desoz la tor,
qui estoit clos de pex antor,
s’est soz un chasne descenduz
et ses escuz i a panduz /./.

{Les deux personnages sont à cheval.}
Lors l’an mena an sa meison
li vavasors, lors si descendent ;
et les genz de la tor antandent
a lui ancuser duremant /./.

Quant il ne pot la biche prandre,
Yvonet comande a descendre,
que ses chevax mout duremant
clochoit ; cil son comandement
a fet, le pié li lieve an haut /./.

{Invitation à un personnage à cheval :}
“/./
Alez hui mes la don ge vaing
et descendez an mes meisons.
Bien est hui mes tans et reisons
de herbergier, s’il ne vos poise. /./”

/./
et quant il vint a l’ermitage,
si descent et si se desarme.
Son cheval atache a un charme /./.

{Gauvain est à cheval.}
Et mes sire Gauvains descent,
si trueve qu’il avoit mout roide
le pos et n’avoit pas trop froide
ne la boche ne la messele /./.

{Discours à un chevalier à cheval :}
“Sire chevaliers, par ma foi,
c’est granz folie que ge voi,
quant vos mon cheval porsailliez.
Descendez jus, sel me bailliez /./.”

Et la plus male riens del mont
que mes sire Gauvains menoit
vint a la riviere tot droit,
puis si s’areste et si descent
del petit palefroi baucent /./.

{Injonction à Gauvain à cheval :}
“Vassax, fet ele, descendez
et aprés moi ceanz antrez
a tot vostre cheval roncin,
qui plus est meigres d’un poucin /./.”

{Discours à Gauvain à cheval :}
“/./
Ses oncles li a comandé
qu’il te sive tant qu’il t’ait mort
et ta teste an presant li port.
Por ce te lo ge a descendre,
se tu la mort ne viax atandre. /./”

{Dialogue entre Gauvain à cheval et le nautonier :}
“/./
— Amis, se ge descent a pié,
porrai me ge fier an toi
de mon cheval garder a foi ?
— Oïl, fet il, seüremant.
Jel vos garderai leaument
et volantiers le vos randrai,
que ja vers vos n’an mesprandrai
de rien tant con ge soie vis.
Je le vos creant et plevis.
— Et je, fet il, le te recroi
sor ta fiance et sor ta foi.”
Tantost de son cheval descent,
si li comande, et cil le prant /./.

Pres de l’eve fu li ostex
au notonier, et si fu tex
que descendre i poïst uns cuens /./.

“/./
qu’ausins come li sages mestre
les petiz anfanz andoctrine,
ausi ma dame la reïne
tot le monde anseigne et aprant,
que de li toz li biens descent,
car de li vient et de li muet.
De ma dame partir ne puet
nus qui desconselliez s’an aut /./.”

— Et ge, sire, puis qu’il vos siet,
m’an soferrai, fet la reïne,
qu’avoir ne voel vostre haïne.
Si fust ce la chose premiere
don ge vos feïsse proiere,
que vostre non me deïssiez,
se desfandu nel m’eüssiez.”
De la tornele ensi descendent,
et vaslet corent, si li randent
ses armes por armer son cors,
et son cheval li ont trait fors,
et il i monte toz armez /./.

Et la male pucele estoit
de son palefroi descendue.
Il vient a li, si la salue /./.

Qant sor la rive fu venuz,
si s’est toz coiz an piez tenuz,
c’onques ne se pot removoir,
ençois covint par estovoir
mon seignor Gauvain a descendre,
que mout trova son cheval tandre.
Et il est descenduz tantost
et s’a talant que il li ost
la sele, et il li a ostee
et por essuier acostee.

Devant le palais fu asise
la reïne por lui atandre ;
ses puceles avoit fet prandre
totes ansanble por dancier
et por grant joie comancier.
Contre lui grant joie comancent,
chantent et querolent et dancent ;
et il vient et descent antr’eles.
Les dames et les dameiseles
et les .II. reïnes l’acolent
et de grant joie a lui parolent,
si le desarment a grant feste,
janbes et braz et piez et teste.
{Il (Gauvain) était à cheval.}

v972
v973
v974
v975
v976
v977
v978
v979
v980
v981
v982
v983
v984
v985
v986
v987
v988


v1110
v1111
v1112
v1113V
v1114
v1115
v1116
v1117
v1118
v1119
v1120

v1317[366a]
v1318
v1319



v1409
v1410
v1411
v1412
v1413
v1414
v1415
v1416


v1772
v1773
v1774

v2216
v2217
v2218
v2219
v2220
v2221
v2222
v2223



v4084
v4085
v4086
v4087
v4088
v4089
v4090
v4091[a]


v4884
v4885
v4886
v4887
v4888


v5172
v5173
v5174
v5175

v5627
v5628
v5629
v5630
v5631[c]



v5654
v5655
v5656
v5657


v6126
v6127
v6128


v6678
v6679
v6680
v6681


v6833
v6834
v6835
v6836

v7012
v7013
v7014
v7015
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v7025
v7026
v7027
v7028



v7058
v7059
v7060
v7061
v7062



v7168
v7169
v7170
v7171[b]
v7172
v7173
v7174
v7175
v7176
v7177
v7178
v7179
v7180

v7223
v7224
v7225


v7932
v7933
v7934
v7935
v7936
v7937
v7938
v7939

v8100
v8101
v8102
v8103
v8104
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v8160
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v8182

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v8265
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v8267
v8268
v8269
v8270
v8271[c]
v8272

v8716
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v8718
v8719
v8720
v8721
v8722
v8723
v8724
v8725
v8726
v8727
v8728

 

                   

 

§B.e   +Drap dans PercLLé

 

            Corpus : PercLLé.

            Contenu : les réalisations du mot +drap dans PercLLé.

            Méthode d’investigation : après m’être assurée que dans PercLLé les mots de cette famille ne se réalisent qu’avec des graphies drap et dras, j’ai cherché les séquences drap et dras dans PercLLé.

 

            Classement : par ordre d’apparition dans le texte, en mêlant ces deux formes.

            NB. Le radical du mot +drap se réalise exclusivement dans le nom +drap dans PercLLé, qui n’en présente aucun dérivé.

 

            Pour définir le sens du mot +drap dans le texte, prière d’utiliser PercL pour se reporter à des contextes plus larges que ceux que fournissent les citations données ci-dessous, cela va sans dire, j’espère.

 

  “/./
S’il muert, vos me sivroiz a pié
ne ja mes ne seront changié
li drap don vos estes vestue,
einz me sivrez a pié et nue,
tant que la teste an avrai prise,
ja n’an ferai autre justise.”
N’i a remés hauberc ne chauce
ne hiaume el chief n’autre armeüre ;
mes li vaslez sa vesteüre
ne volt lessier, que ne preïst
por rien qu’Ionez li deïst
une cote mout aeisiee,
de drap de soie, ganbeisiee,
que desoz son hauberc vestoit
li chevaliers, quant vis estoit ;
n’oster ne li pooit des piez
les revelins qu’il ot chauciez,
einz dist : “Deable, est ce or gas,
que je changerai mes bons dras
que ma mere me fist l’autrier
por les dras a cest chevalier !
Ma grosse chemise de chanvre
por la soe qui mout est tanve
voldrïez vos que je lessasse ?
Ma cotele, ou aigue ne passe,
por celui qui n’an tanroit gote ?
Maudite soit la gole tote
qui changera n’avant n’aprés
ses bons dras por autrui malvés !”

Li prodom par matin leva, 
au lit au vaslet s’an ala

la ou il le trova gisant, 
si li fist porter an presant 
chemise et braies de cheinsil

et chauces taintes an bresil 
et cote d’un drap de soie ynde,
qui fu tissuz et fez an Ynde.
Por ce que vestir li feïst
li anvea et se li dist :
“Amis, ces dras que ci veez 
vestiroiz, se vos me creez.” 
Et li vaslez respont : “Biau sire,
vos porreiez asez mialz dire.
Li drap que ma mere me fist, 
dont ne valent il mialz que cist ?
Et vos volez que je les veste !  

— Vaslez, foi que je doi ma teste,
fet li prodom, ainz valent pis. 
Vos me deïstes, biax amis, 
qant je vos amenai ceanz,  

que vos toz mes comandemanz
fereiez.— Et ge si ferai,

fet li vaslez, ja n’an serai
ancontre vos de nule chose.”
As dras vestir plus ne repose,
si a les sa mere lessiez.

Biax dras et covertor mout chier
et orellier au chief li mestent 
cil qui del couchier s’antremestent ;

trestot l’eise et tot le delit
qu’an saüst deviser an lit 
ot li chevaliers cele nuit,
fors que solement le deduit
de pucele, se lui pleüst,
ou de dame, se li leüst.

Mes sa biauté et sa proesce
anpiroient si felon gap.
Sa cote fu d’un riche drap
de soie tote coloree ;
ceinz fu d’une ceinture ovree,
don la boclete et tuit li manbre
estoient d’or, bien m’an remenbre,
et l’estoire ensi le tesmoingne.

Avoec le vaslet remés furent
autre vaslet qui le servirent,
qui quan que mestier fu li firent ;
et quant lui plot, sel deschaucierent 
et desvestirent et couchierent 
an blans dras delïez de lin.

Et il dormi jusqu’au matin 
que l’aube del jor fu crevee
et la mesniee fu levee.


Qui lors veïst dras anmaler,
et covertors et orelliers,
cofres anplir, trosser somiers
et chargier charretes et chars,
dont il n’i ot pas a eschars,
tantes et pavellons et trez,
uns clers sages et bien letrez
ne poïst escrire an un jor
tot le hernois et tot l’ator 
qui fu aparelliez tantost.


Cil fet hiaumes et cil haubers
et cil lances et cil blazons
cil lorains et cil esperons
et cil lor espees forbissent ;
li un font dras et cil les tissent,

cil les paignent et cil les tondent ;
et li autre or et argent fondent :

cil font oevres bones et beles,
cil font henas, cil escuëles 
et joiax ovrez a esmax, 
eniax, ceintures et fermax.


“/./
Et va quel part que tu voldras,
que a mon cors ne a mes dras
ne tocheras tu de plus pres /./.”

Les dameiseles de samiz
furent vestues, les plusors ;
bliauz de diverses colors
et dras de soie a or batuz
avoient les plusors vestuz.

Atant se metent a la voie, 

ele devant et il aprés,
et les puceles del palés 
et les dames lor chevox tirent 
et lor dras ronpent et dessirent 
et dient : “Ha ! lasses cheitives,

por coi somes nos or tant vives,
quant nos veons aler celui 
a sa honte et a son enui
qui nostre sires devoit estre ? /./”

“/./

Li chastiax, se vos nel savez,
a non la Roche del Chanpguin.
Maint boen drap vermoil et sanguin
i taint an et mainte escarlate,  
s’an i vant an mout et achate. /./”

/./
et an lor ot robes tailliees

qui bien furent aparelliees
quant il furent del baing issu :
li drap de soie sont tissu
et les panes furent d’ermines.

v825
v826
v827
v828
v829
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v1148
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v1601
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v1930
v1931
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v1933[c]
v1934
v1935
v1936
v1937
v1938

v2798
v2799
v2800
v2801
v2802
v2803
v2804
v2805

v3336
v3337
v3338
v3339
v3340
v3341
v3342
v3343[b]
v3344

v4124
v4125
v4126
v4127
v4128
v4129
v4130
v4131
v4132
v4133

v5700
v5701
v5702
v5703
v5704
v5705
v5706
v5707
v5708
v5709V
v5710


v6615
v6616
v6617

v7002
v7003
v7004
v7005
v7006

v8194
v8195
v8196
v8197
v8198
v8199
v8200
v8201
v8202
v8203


v8550
v8551
v8552
v8553
v8554


v8901
v8902
v8903
v8904
v8905V
 

             

 

§B.f   +Escuier dans PercLLé

 

            Corpus : PercLLé en entier.

            Graphies : dans ce corpus, ne se réalise que sous les formes escuier et escuiers.

            Classement : par ordre d’apparition dans le texte ; les chiffres gras 1, 2, etc. distinguent les sections où le mot +escuier réfère sans discontinuer à un seul et même personnage (actuel ou virtuel) ou un seul et même groupe de personnages.

            Variantes : j’ai signalé après chaque section les variantes impliquant le mot +escuier dans PercB, car les variantes peuvent avoir de l’importance.

            Propositions de recherche. Qu’est-ce qu’un escuier ? Que fait-il ? Où et avec qui, pour qui exerce-t-il son activité ? Comment est-il décrit ? Au plan grammatical, le mot est-il sujet ou objet, et de quels verbes ? Est-il singulier ou pluriel ? De quels adjectifs est-il accompagné ?

 

1.

  /./
cil s’an issirent qui devoient
la nuit par le chastel veillier.
Sergent furent et escuier
.L. qui la nuit veillierent ;
li autre mout se traveillierent
de lor oste bien aeisier.

v1924
v1925
v1926
v1927
v1928
v1929
 

  

 

            Le texte de PercB pour l’ensemble du passage est le même sauf Serjant furent et chevalier (PercB 1928 ; la varia lectio montre que seuls les manuscrits AQ ont ici escuier) et l. hoste molt a. (PercB 1931) ; Busby dans PercB ne fait pas de note à son vers 1928, et tous les manuscrits y ont Serjant (sauf variantes graphiques, bien entendu).

 

2.

  {Perceval quitte le château du Graal.}
/./
et trueve anselé son cheval
et vit sa lance et son escu
qui au mur apoiez li fu.
Lors monte et vet par tot leanz
et n’i trueve nul des sergenz,
escuier ne vaslet n’i voit.
Il s’an vet a la porte droit
et trueve le pont abessié,
que l’an li ot ensi lessié /./.


v3368
v3369
v3370
v3371
v3372
v3373
v3374
v3375
v3376
 

 

 

            Dans PercB = 3380-3388 ; le texte de PercB sur les deux vers qui nous intéressent (PercL v3372-v3373) est : Mais n’i trove nul des sergans, N’escuier ne vallet n’i voit et pour la séquence sergans, N’escuier ne vallet, l’énorme majorité des manuscrits comporte les trois mots s., es., et v.

 

3.

  Percevax sor les gotes muse
tote la matinee et use
tant que hors des tantes issirent
escuier qui muser le virent
et cuiderent qu’il somellast.
Ençois que li rois s’esvellast,
qui ancor gisoit an son tré,
ont li escuier ancontré
devant le pavellon le roi
Sagremor, qui par son desroi
estoit Desreez apelez.
v4189V
v4190
v4191
v4192
v4193
v4194
v4195
v4196
v4197
v4198
v4199
 

                  

 

            D’après PercB, tous les manuscrits ont bien escuier (sauf éventuelles variantes graphiques) pour nos v4192 et v4196 sauf U qui pour notre v4196 remplace li escuier par le chevalier (i. e. Sagremor).

 

4.

  Tantost Guinganbreisil s’an torne,
et mes sire Gauvains s’atorne
d’aler aprés sanz demorance.
Qui boen escu, qui bone lance,
qui bon hiaume et boene espee ot
presanta li, mes ne li plot
qu’il an portast rien de l’autrui.
.VII. escuiers mainne avoec lui
et .VII. destriers et .II. escuz.
v4769
v4770
v4771
v4772
v4773
v4774
v4775
v4776
v4777V
 

              

 

            D’après PercB, tous les manuscrits ont bien escuier (sauf éventuelles variantes graphiques) pour notre v4776.

 

5.

  Une rote premieremant
a {sujet : Gauvain} ancontree an une lande
de chevaliers, et si demande
a un escuier qui venoit
toz seus aprés et si menoit
an destre un cheval espaignol
et ot un escu a son col :
Escuiers, di moi qui cil sont
qui ci passent ?” Et il respont :
“Sire, c’est Melianz de Liz /./.”
v4788
v4789
v4790
v4791
v4792
v4793
v4794
v4795[b]
v4796
v4797
 

                              

 

            D’après PercB, tous les manuscrits ont bien escuier(s) (sauf éventuelles variantes graphiques) pour nos v4791 et v4795.

 

6.

  Tiebauz a toz abandona
qu’il s’armassent et s’an ississent
trestuit armé cil qui volsissent.
De ce ont joie li chevalier,
as armes corent escuier
et as chevax, et mestent seles ;
et les dames et les puceles
se vont par les hauz leus seoir
por le tornoiement veoir /./.
v4920
v4921
v4922
v4923
v4924
v4925
v4926
v4927[b]
v4928
 

                            

 

            D’après PercB, tous les manuscrits ont bien escuier (sauf éventuelles variantes graphiques) pour notre v4924.

 

7.

  {Dans le cadre du tornoiement 4928
du passage 6.}
Tote jor jusqu’a l’anserir
fu li tornoiz devant la porte.
Qui a gaaignié si l’an porte
la ou mialz le cuide avoir sauf.
Un escuier et grant et chauf
voient les dames, qui tenoit
un tros de lance, et venoit
une testierë an son col.
Une des dames celui fol
apela et puis si li dist :
“Danz escuiers, se Dex m’aïst,
mout estes fos et estapez
qui an cele presse hapez
ces fers de lances et testieres
et ces retros et ces banieres,
si vos fetes boen escuier.
Qui si s’anbat, petit s’a chier,
/./
Or n’aiez pas le gaaing vil !
Toz les chevax et tot l’avoir
me prenez, si feroiz savoir,
que ja ne le vos desfandra.”


v5078
v5079
v5080
v5081
v5082
v5083
v5084
v5085
v5086
v5087
v5088
v5089
v5090
v5091
v5092
v5093
v5094

v5104
v5105
v5106
v5107
 

 

 

            D’après PercB, pour nos v5082 et v5088, tous les manuscrits ont le mot +escuier ; mais au v5093, seul les manuscrits AL ont le texte ci-dessus, et les variantes sont très nombreuses.

 

8.

  {Gauvain est en train de se battre
pour la pucelle aux petites manches.}
Lors li aüst doné un flat
l’autre, s’an li volsist sofrir ;
mes ne la lessierent ferir
les dames qui antor estoient.
Atant l’escuier venir voient,
qui le cheval amainne an destre.
La pucele a une fenestre
trova seant, si li presante.


v5502
v5503
v5504
v5505
v5506
v5507
v5508
v5509
 

 

 

            L’article l’ v5506 est intéressant : l’escuier en question, auparavant on a vu Gauvain lui demander de mener le cheval qu’il avait conquis à la pucele : et à ce moment-là dans le récit cet escuier est présenté comme un vaslet, puis est appelé li vaslez (respectivement v5466, v5471) : donc l’escuier avec son article de notoriété renvoie au personnage appelé +vaslet. — PercL v5506 = PercB 5562 qui a exactement le même texte et aucune variante sur ce vers ; PercL v5466 = PercB 5522 qui a vallet, sans aucune variante sur ce mot ; PercL v5471 = PercB 5527, sauf variantes graphiques, dont vallés au lieu de vaslez, et vallés de PercB 5527 a une seule variante de sens : vassaus dans U.

 

9.

  “/./
Mes or me faites un servise,
se il ne vos doit enuier :
le roncin a cel escuier
me donez, qui la vient le trot.”
Et quant mes sire Gauvains l’ot,
si se trestorne et voit venant
un escuier desavenant.
Et quex fu il, dirai le vos :
les chevox ot merlez et ros /./.

Talant a qu’ancontre lui aut
mes sire Gauvains por savoir
s’il porroit le roncin avoir,
mes ençois au chevalier dist :
“Sire, se Damedex m’aïst,
ne sai qui est li escuiers,
einz vos donroie .VII. destriers,  
se ges avoie ci an destre,
que son cheval, tex puet il estre.
— Sire, fet il, or sachiez bien
qu’il ne va querant nule rien
se vostre mal non, se il puet.”
Et mes sire Gauvains s’esmuet
contre l’escuier qui venoit /./.

Andemantre que ce avint,  
au chevalier parole vint
el chief qu’il ot eü mout vain,
et dit a mon seignor Gauvain :
“Lessiez cel escuier, biau sire. /./”

“/./
Au roncin le t’estuet changier
don l’escuier as abatu,
qu’altre eschange n’an avras tu.”

“/./
Et car fust or li roncins igue
qu’a l’escuier tolu avez ! /./”

v6736
v6737
v6738
v6739
v6740
v6741
v6742
v6743
v6744

v6754
v6755
v6756
v6757
v6758
v6759
v6760
v6761
v6762
v6763
v6764
v6765
v6766
v6767

v6795
v6796
v6797
v6798
v6799


v6892
v6893
v6894


v6908
v6909
 

 

            Dans cet épisode 9, selon PercB, tous les manuscrits ont le mot +escuier pour nos v6738, v6742, v6759, v6893, v6909 ; tous les manuscrits sauf un ont le mot +escuier pour notre v6767 (le manuscrit Q porte Encontre celui q.) et pour notre v6799 (le manuscrit F porte escu au lieu de escuier).

 

 

§B.g   +Maison et +ostel dans PercLLé v1301-v3407

 

§B.g.0   +Maison et +ostel dans PercLLé v1301-v3407 : présentation

            Corpus : PercLLé v1301-v3407.

            Graphies : dans PercLLé, ces mots sont écrits respectivement avec les débuts meis‑ et ost‑, à l’exclusion de tout autre.

            Classement : par ordre alphabétique : +maison, puis +ostel.

 

§B.g.1    +Maison dans PercLLé v1301-v3407

 

  Et li prodom li redemande
qu’il set fere de son cheval.
“Jel sai corre amont et aval
tot autresi com je soloie
le chaceor, quant je l’avoie
an la meison ma mere pris. /./”

Riches meisons beles et granz
ot li prodom, et biax sergenz ; 
et li mangiers fu atornez 
biax et genz et bien conreez.

Et s’il ot bien defors trovee
la terre gaste et escovee, 
dedanz rien ne li amanda,
que par tot la ou il ala
trova anhermies les rues
et les meisons viez decheües,
qu’home ne fame n’i avoit.

Ne trova mie bien parez  
les mostiers ne bien portanduz,
ençois vit crevez et fanduz
les murs, et les torz descovertes,
et les meisons erent overtes
ausi de nuiz come de jorz.

/./
et uns autres a establé 
son cheval la ou il n’ot blé
ne fain ne fuerre se po non,
que il n’estoit an la meison.

“Sire, qui nos as tret d’essil 
et ramenez an noz meisons,
n’est mervoille se nos plorons 
qant tu si tost lessier nos viax /./.”

“/./
Montez vos an par cele frete
qui est an cele roche fete ;
et quant vos la amont vanroiz, 
devant vos, an un val, verroiz
une meison ou ge estois,
pres de rivieres et de bois.”

“/./
Si m’a il or bien avoié,
que il me dist que je verroie
meison quant ça amont seroie ! /./” 
v1380
v1381
v1382
v1383
v1384
v1385

v1553
v1554
v1555
v1556

v1747V
v1748
v1749
v1750
v1751
v1752
v1753V

v1757
v1758
v1760
1761V
v1762
v1763


v1779
v1780
v1781
v1782

v2942V
v2943
v2944
v2945[b]


v3023
v3024V
v3025
v3026
v3027
v3028


v3038
v3039
v3040
 

                         

 

§B.g.2    +Ostel dans PercLLé v1301-v3407

 

  “Amis, fet il, an ceste guise
vos desfandroiz, s’an vos asalt.
— De ce, fet il, se Dex me salt,
ne set nus tant come je faz,
qu’as borriax et as talevaz
chiés ma mere an apris asez
tant que sovant an fui lassez.
— Donc alons hui mes a l’ostel,
fet li prodom, qu’il n’i a el,
et vos avroiz, cui qu’il enuit,
l’ostel sanz vilenie enuit.”
Lors s’an vont andui coste a coste,
et li vaslez a dit son oste : “/./.”

Ensi jusqu’a l’ostel s’an vienent,
main a main andui s’antretienent.

Cil regarde vers la pucele,
si la voit et dit  : “Bele amie,
uns chevaliers sui, qui vos prie
que leanz me faciez antrer
et l’ostel enuit mes prester.
— Sire, fet ele, vos l’avroiz,
mes ja gré ne nos an savroiz
Et ne porquant si vos ferons.
si bon ostel com nos porrons.”

 Et quant li chevaliers la voit,
si la salue, et ele lui,
et li chevalier amedui ;
et la dameisele le prant
par la main debonerement,
et dist : “Biau frere, vostre ostex
certes n’iert pas anquenuit tex
com a prodome covandroit
Mes qui vos diroit orandroit
tot nostre covine et nostre estre,
vos cuidereiez, puet cel estre,
que de malvestié le deïsse
por ce qu’aler vos an feïsse.
Mes se vos plest or remenez,
l’ostel tel com il est prenez,
et Dex vos doint meillor demain.”  

“Sire, don venistes vos hui ?
— Dameisele, fet il, je jui
chiés un prodome an un chastel
ou j’oi ostel et bon et bel,
s’i a .V. torz forz et eslites,
une grant et .IIII. petites.
Ne sai tote l’uevre asomer
ne le chastel ne sai nomer,
mes je sai bien que li prodon
Gornemanz de Gohorz a non.
— Ha ! biax amis, fet la pucele,
mout est vostre parole bele
et mout avez dit que cortois.
Gré vos an sache Dex li rois
qant vos prodome l’apelastes.
Onques plus voir mot ne parlastes,
qu’il est prodom, par saint Richier,
ice puis je bien afichier ;
et sachiez que je sui sa niece,
mes je nel vi mout a grant piece,
et, certes, puis que vos meüstes
de vostre ostel, ne queneüstes
plus prodome mien esciant.
Mout lié ostel et mout joiant 
vos fist, que il le sot bien feire
come prodom et deboneire,
puissanz et aeisiez et riches. /./”

“/./
Mes je pri Deu que il vos ait 
apareillié meillor ostel,
ou plus ait pain et vin et sel
que n’avez trové an cestui.” 

Et il dist : “Bele, ce n’iert hui 
que je autre ostel voise querre,
einz avrai tote vostre terre
mise an peis, se je onques puis. /./”

De joie bruit tote la sale
et li ostel as chevaliers ;
as eglises et as mostiers
sonent de joie tuit li sain
n’il n’i a moinne ne nonain
qui Damedeu ne rande graces.
Par les rues et par les places
vont querolant totes et tuit.
Mout orent el chastel grant bruit,
que nus nes asaut ne guerroie.
Mes Aguinguerrons tote voie
s’an vet, et Clamadex aprés,
et jut .III. nuiz tot pres a pres 
an l’ostel ou il ot geü.

“/./
— Or m’anseigniez, fet il, por Dé,
ou je porroie avoir ostel.”

Leanz avoit un luminaire
si grant com l’an le porroit faire
de chandoiles an un ostel.
v1524
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v1883
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v1889[b]
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v2736
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v2745
v2746
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v2749


v3018
v3019

v3175
v3176
v3177
 

          

 

§B.h   +Poindre dans PercLLé

 

            Corpus : PercLLé en entier.

            Objet : le verbe poindre dans PercLLé (j’ai joint l’infinitif substantivé).

            Classement : par ordre d’apparition dans le texte.

 

            Pour définir le sens du mot dans le texte, prière d’utiliser PercL pour se reporter à des contextes plus larges que ceux que fournissent les citations données ci-dessous, cela va sans dire, j’espère.

 

  Et li vaslez sanz nul arest
s’an va poignant par la forest /./.

/./
et dit : “Amis, or aprenez
d’armes et garde vos prenez
comant l’an doit lance tenir
et cheval poindre et retenir.”

Un petit le fet avant pandre
tant qu’au col del cheval le joint,
et met la lance el fautre, et point
le cheval qui .C. mars valoit /./.

“Amis, savrïez vos ausi
la lance et l’escu demener,
et le cheval poindre et mener ?”

Et lors au vaslet enuia,
si met la lance sor le fautre,
et point li uns ancontre l’autre
sanz desfiance et sanz areisne.

Chascuns ot sa lance apoiee
desor la sele, sor le fautre,
et point li uns ancontre l’autre
sanz desfiance et sanz aresne.

Mes trop fu tart, si s’an parti,
il ne la volt lïer ne joindre.
Et Percevax comance a poindre
la ou il ot veü le vol.

Percevax, qui vers lui esgarde,
le voit venir tot eslessié,
si a tot son pansé lessié,
si li revint poignant ancontre.

Le chief de son cheval estort
Percevax qui s’ot menacier,
et point des esperons d’acier
le cheval qui pas ne va lant.

“/./
— Ja mes certes nel te dirai,
fet la pucele, ençois m’an tais,
que biax poindres et biax eslais
feroiz ja devant les puceles
qui de la sont cointes et beles
apoiees a ces fenestres. /./”

Tantost vers la lande s’an torne
et le chief de son cheval torne
vers celui qui par le sablon
venoit poingnant a esperon.

Mes il i a vaslez asez,
de maintes terres amassez,
qui por armes servent leanz,
bien en i a jusqu’a .V.C.,
les uns barbez, les autres non,
.C. qui n’ont barbe ne grenon,
et .C. autres cui barbes poignent,
et .C. qui reent et reongnent
lor barbes chascune semainne,
s’an i a .C. plus blans que lainne /./.

Tantost li chevaliers s’eslesse
sanz desfiance et sanz menace,
le cheval point, l’escu anbrace /./.

“Einz que a mauvestié le tiegne
la dameisele felenesse
cui ge en ai fet la promesse,
si m’an irai tot droit a li.”
Lors point et li chevax sailli
oltre l’eve delivremant,  
que point n’i ot d’anconbrement.
v1301
v1302


v1429
v1430
v1431
v1432

v1436
v1437
v1438
v1439

v1452
v1453
v1454

v2194
v2195V
v2196V
v2197[c]V

v2660
v2661V
v2662V
v2663V

v4162
v4163
v4164
v4165

v4236
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v4238
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v4274
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v7066
v7067
v7068
v7069
v7069aV
v7069bV

v7081
v7082
v7083[c]
v7084

v7313
v7314
v7315
v7316
v7317
v7318
v7319
v7320
v7320aV
v7320bV

v8138
v8139[c]
v8140

v8642
v8643
v8644
v8645
v8646
v8647
v8648
 

                        

 

§B.j   +Sëoir dans PercLLé v1301-v3488

 

            Corpus : PercLLé v1301-v3488.

            Objet : liste des représentants de lat. sed´ere dans PercLLé 1301-3488. (L’infinitif substantivé ne se trouve pas dans ce corpus.)

            Classement : par ordre d’apparition dans le texte.

 

            Pour définir le sens du mot dans le texte, prière d’utiliser PercL pour se reporter à des contextes plus larges que ceux que fournissent les citations données ci-dessous, cela va sans dire, j’espère.

 

  Li chastiax fu mout bien seanz
et bien aeisiez par dedanz.

“/./
— Par l’ame Deu, ce pris je bien,
fet li prodom, et mout me siet. /./”
Li prodom sot mout de l’escu
et del cheval et de la lance,
car il l’ot apris des anfance,
si plot mout au vaslet et sist
trestot quan que li prodom fist.

Qant levé furent de la table,
li prodom, qui mout fu cortois,
pria de remenoir un mois
le vaslet qui delez lui sist.

/./
et chevalche tant que il voit
un chastel fort et bien seant.

Chevalier quatre, cinc et sis
vindrent leanz et si se sistrent
tot par tropeax et mot ne distrent,
et virent celui qui se sist
delez lor dame et mot ne dist.

Au mangier ont mout petit sis,
mes par mout grant talant l’ont pris.

“/./
Se vostre anemi la fors truis,
pesera moi se plus i siet /./.”

/./  
 
Et cil de l’ost venir le voient,
si l’ont Anguinguerron mostré,
qui se seoit devant son tré /./.

Et ses mestres qui le consoille
dist : “Sire, il n’est mie mervoille
de prodome, s’il li meschiet :
si com Damedeu plest et siet,
chiet bien et mal, bien le savomes. /./”

/./  
ne por tot l’empire de Rome
ne ralast il chiés le prodome
qui ot le chastel bien seant.

Ce fu a une Pantecoste,
que la reïne sist dejoste
le roi Artus au chief d’un dois.

/./
et il devant toz s’an ala
jusque la ou li rois seoit /./.

En mi la sale, sor un lit,
un bel prodome seoir vit,
qui estoit de chenes meslez /./

/./ .
et dist : “Amis, ça vos traiez
pres de moi, ne vos esmaiez,
si vos seez seüremant
lez moi, jel vos lo bonement.”

Et sachiez que de grant meniere
li sist au flanc et mialz el poing,
et sanbla bien que a besoing
s’an deüst aidier come ber.

Que qu’il parloient d’un et d’el,
uns vaslez d’une chanbre vint,
qui une blanche lance tint
anpoigniee par le mileu,
si passe par entre le feu
et ces qui el lit se seoient /./.

“/./
Rien plus dire ne vos an sai,
fors tant que .II. homes trovai
hersoir, seanz an une nef,
qui aloient najant soëf. /./”
v1335
v1336V


v1394
v1395
v1442
v1443
v1444
v1445
v1446

v1566
v1567
v1568
v1569


v1704
v1705

v1850
v1851
v1852V
v1853
v1854

v1919
v1920


v2098
v2099


v2158
v2159
v2160V

v2489
v2490
v2491
v2492
v2493


v2687
v2688
v2689

v2783
v2784
v2785


v2816
v2817

v3075
v3076
v3077[b]


v3103
v3104
v3105
v3106

v3164V
v3165[373a]
v3166
v3167

v3178
v3179
v3180
v3181
v3182V
v3183V


v3485
v3486
v3487
v3488V
 

                   

 

§B.k   +Serjant dans PercLLé

 

§B.k.0   +Serjant dans PercLLé : présentation

            Corpus : PercLLé en entier.

            Graphies : dans ce corpus, exclusivement écrit sergen‑.

            Classement : dans un premier temps les occurrences au pluriel, puis les occurrences au singulier.

            Variantes, gloses d’autres éditions : j’ai signalé ce qu’on peut tirer de PercB et, parfois, de PercR ; j’ai en effet besoin de m’appuyer sur autre chose que le simple texte de PercL pour comprendre à quoi renvoie le mot.

            Glossaires : le mot manque au glossaire de PercL ; traduit “serviteur”, “domestique” dans PercR, qui relève environ la moitié des occurrences ; et aussi traduit “domestique”, “serviteur” dans PercB, qui relève 13 occurrences (donc je présume la totalité des occurrences).

            Propositions de recherche. Qu’est-ce qu’un +serjant ? Que fait-il ? Où et avec qui, pour qui exerce-t-il son activité ? Comment est-il décrit ? Au plan grammatical, le mot est-il sujet ou objet, et de quels verbes ? Est-il singulier ou pluriel ? De quels adjectifs est-il accompagné ?

 

§B.k.1   +Serjant au pluriel dans PercLLé

 

  {À propos de Gornemant.}
Riches meisons beles et granz
ot li prodom, et biax sergenz ;
et li mangiers fu atornez
biax et genz et bien conreez.

v1553
v1554
v1555
v1556
 

 

            Dans PercB on lit le même texte critique pour ces quatre vers sauf bons s. au lieu de biax s. (bons s. est la leçon de pas mal de manuscrits ; pas de note dans PercB).

 

  {Arrivée de Perceval à Beaurepaire.}
/./
si recomança a hurter ;
et tantost .IIII. sergent vindrent,
qui granz haiches a lor cos tindrent,
et chascuns ot ceinte une espee,
si ont la porte desfermee
et dient : “Sire, venez anz.”
Se bien esteüst as sergenz,
mout fussent bel, mes il avoient
meseise eü tant qu’il estoient
tel qu’an s’an poïst mervellier,
de geüner et de vellier.
{Il n’est plus question d’eux jusqu’à ceci :}
Vers un palés covert d’atoise
l’ {= Perceval} ont li .IIII. sergent mené
et descendu et desarmé.


v1736
v1737
v1738
v1739
v1740
v1741
v1742V
v1743
v1744
v1745V
v1746

v1772
v1773
v1774
 

 

 

            Dans PercB on a aussi quatre s. et la description est la même sauf grans haches en lor mains au lieu de gr. h. à lor cos ; pour les trois occurrences qui nous intéressent, tous les manuscrits sont toujours d’accord sur le mot +serjant sauf pour ce qui correspond à notre v1742 : le manuscrit Q récrit en supprimant le mot et le manuscrit l porte a ces gens au lieu de as sergenz.

 

  /./
cil s’an issirent qui devoient
la nuit par le chastel veillier.
Sergent furent et escuier
.L. qui la nuit veillierent ;
li autre mout se traveillierent
de lor oste bien aeisier.

v1924
v1925
v1926
v1927
v1928
v1929
 

 

            Le texte de PercB pour l’ensemble du passage est le même sauf Serjant furent et chevalier (PercB 1928 ; la varia lectio montre que seuls les manuscrits AQ ont ici escuier) et l. hoste molt a. (PercB 1931) ; Busby dans PercB ne fait pas de note à son vers 1928, et tous les manuscrits y ont Serjant (sauf variantes graphiques, bien entendu).

 

  {Rodomontades de Clamadeu :}
“/./
Nos avons ci de genz eslites
.V.C. chevaliers toz armez
et mil sergenz bien atornez,
si les panrons come gent morte.”
.XX. chevaliers devant la porte
i a Clamadex anvoiez /./.


v2428
v2429
v2430
v2431
v2432
v2433
 

 

 

            Le texte de PercB (2430-2435) est le même sauf : Quatre .c. chevaliers armez ; — .m. serjans toz acesmez ; Ses prendrons toz c. ; — En a Cl. — D’après PercB, un seul manuscrit a autre chose que serjans : M porte escuiers.

 

  {Référence aux mil sergenz
dont il vient d’être question.}
/./
tant que les granz batailles {i.e. les gens de Clamadeu}
voient {sujet : ceux de Beaurepaire}
qui tot le val orent monté,
et il furent .V.C. conté
estre les mil sergenz qui vindrent /./.




v2454
v2455
v2456
v2457
 

 

 

            Le texte de PercB (2456-2460) est le même sauf : Tant que le grant bataille v. ; — Et furent .iiii. .c. conté. Tous les manuscrits ont au même endroit le mot +serjant.

 

  {Au château du Graal ; le Roi Pêcheur, infirme, dit :}
“/./
Je n’ai nul pooir de mon cors,
si covandra que l’an m’an port.”
.IIII. sergent delivre et fort
lores d’une chanbre s’an issent,
la coutë as acors seisissent,
qui el lit estandue estoit
sor coi li prodom se gisoit,
si l’an portent la ou il durent.


v3328
v3329
v3330
v3331
v3332
v3333
v3334
v3335
 

 

 

            Sur ce passage le texte de PercB (3342-3350) est le même sauf Maintenant fors d’une chambre issent qui correspond à notre v3331, c. as .iiii. cors s. qui correspond à notre v3332 et li pr. se seoit qui correspond à notre v3334. — Busby dans PercB ne donne pas de variante sur serjant (graphie de son texte en ce passage) et les seules variantes sur les adjectifs qui qualifient ce mot sont : s. pesible et f. dans U, et s. et preuz et f. dans S.

 

  {Perceval quittant le château du Graal}
/./ trueve anselé son cheval
et vit sa lance et son escu
qui au mur apoiez li fu.
Lors monte et vet par tot leanz
et n’i trueve nul des sergenz,
escuier ne vaslet n’i voit.
Il s’an vet a la porte droit
et trueve le pont abessié,
que l’an li ot ensi lessié /./.

v3368
v3369
v3370
v3371
v3372
v3373
v3374
v3375
v3376
 

 

 

            Dans PercB = 3380-3388 ; le texte de PercB sur les deux vers qui nous intéressent (PercL v3372-v3373) est : Mais n’i trove nul des sergans, N’escuier ne vallet n’i voit et pour la séquence sergans, N’escuier ne vallet, l’énorme majorité des manuscrits comporte les trois mots s., es., et v.

 

  {Conseils donnés à Thibaut,
père de la pucelle aux petites manches :}
“/./
Je lo et creant androit moi
que vos a ce tornoiemant
ailliez trestot seüremant,
que vos avez bons chevaliers
et boens sergenz et boens archiers
qui lor chevax lor ocirront /./.”



v4908
v4909
v4910
v4911
v4912
v4913
 

 

 

            Les vers de PercB correspondant à v4911-v4912 (= PercB 4941-4942) sont les mêmes et pour les trois mots de ces deux vers qui nous intéressent, chevaliers, sergenz et archiers, les seules variantes sont que les manuscrits RU intervertissent chevaliers et archiers à la rime.

 

  {Arrivée de Gauvain à Escavalon.}
Puis errerent tant que il virent
gent qui hors d’un chastel issirent.
Devant avoit gent secorciee
qui vindrent tote la chauciee,
garçons a pié qui chiens menoient,
et vaneor aprés venoient
qui portoient espiez tranchanz ;
aprés ot archiers et sergenz
qui ars et saietes portoient,
et aprés chevalier venoient.
Aprés trestoz les chevaliers
an venoient dui sor destriers /./.

v5637
v5638V
v5639
v5640
v5641
v5642
v5643
v5644
v5645
v5646
v5647
v5648
 

 

 

            Pour le commentaire de sergenz, notons les variantes suivantes de PercB : chaceor du manuscrit S pour vaneor de notre v5642, archiers ne sai quanz dans le manuscrit B pour a. et sergenz de notre v5644, vers où le manuscrit F refait tout : Aprés els vindrent escuier !

 

§B.k.2   +Serjant au singulier dans PercLLé

 

  {À Beaurepaire, Blancheflor dit :}
“/./
Mes ceanz n’a mes que .VI. miches
c’uns miens oncles, qui est prieus,
mout sainz hom et religieus
m’anvea por soper enuit,
et un bocel plain de vin cuit.
De vitaille n’a plus ceanz,
fors un chevrel c’uns miens sergenz
ocist hui main d’une saiete.”


v1908
v1909V
v1910
v1911
v1912
v1913
v1914
v1915
 

 

 

            Pour ce qui correspond à PercL v1914-v1915 on a le même texte dans PercB (1916-1917) sauf F. c’un ch. pour ce qui correspond à notre  v1914 ; — pas de note dans PercB ; les seules variantes impliquant sergenz sont dans le manuscrit F : ch. que mi s. {je ne sais si F écrit serjanz ou serjant : la varia lectio de PercB n’est pas assez claire} Dans dameisel molt angoisos Ocist, etc. (F remodèle le passage).

 

{Gauvain s’adresse au notonier qui l’a hébergé très civilement en sa maison (Pres de l’eve fu li ostex Au notonier, et si fu tex Que descendre i poïst uns cuens : PercL v7223-v7225) :}

 

  “Ostes, fet il, s’il ne vos poise,
demander vos voel et anquerre
qui est sires de ceste terre
et de cest chastel ci alués.”
Et li ostes li respont lués :
“Sire, nel sai.— Vos nel savez ?
C’est mervoille, que dit m’avez
que del chastel estes sergenz
et s’an avez rantes mout granz,
ne ne savez qui an est sire ! /./”
v7256
v7257
v7258
v7259[a]
v7260
v7261
v7262
v7263
v7264
v7265
 

                   

 

            Pas de note ni de variante qui éclaire le sens de sergenz dans PercL. — Or, j’ai bien lu tout ce qui précède : nulle part le notonier n’a déclaré être serjant du chastel ni n’en percevoir granz rentes (j’ai utilisé les graphies du TL) dans PercL. — Le texte de PercB est le même à de très menues variantes près (PercB 7506 sq ; mais PercB ponctue : Vos ne savez ? C’est merveille que dit avez, Que del chastel estes serjans Et s’i avez rentes molt grans ; on voit d’après PercB que trois manuscrits ont le type s’en avez) ; — PercB ne fait aucune note sur ce passage ; — PercR a la même ponctuation que PercB pour les deux vers qui m’intéressent (ceux qui correspondent à PercL v7261-v7262) et le même texte que lui ; il ne fait pas de note ; à son glossaire au mot serjant il relève six occurrences dont celle-ci et traduit partout “serviteur, domestique”. — J’ai remonté tout le passage dans PercR : nulle part on ne dit que le notonier est serjant (ou dépendant en quoi que ce soit) du chastel dans cette version. — J’ai aussi remonté tout le passage et ses variantes dans PercB : ni note ni variante ne m’éclaire sur le sens de s. dans ce passage.

 

 

§B.l   Quelques mots pour dire “vieux” dans PercLLé (+ancïen, +chenu, +vieil, +viez)

 

§B.l.0  Présentation

            Sujet : quelques mots exprimant la notion de “vieux” dans PercLLé. L’idée de départ est de répondre à la question posée ◊Chap3 §73 à propos du vers 1752.

            Corpus : PercLLé en entier.

            Classement : par ordre alphabétique : +ancïen, +chenu, +vieil, +viez.

 

            NB. Dans le relevé qui suit, le signe “°” placé après un numéro de vers souligné signifie que le mot de ce vers qui est souligné est à la rime.

 

 

§B.l.1   +Ancïen dans PercLLé

 

  “ /./
s’an i a .C. plus blans que lainne,
et .C. qui sont meslé de chenes ;
et s’i a dames ancïenes,
qui n’ont ne mariz ne seignors,
einz sont de terres et d’enors
desheritees a grant tort /./.”

v7320bV
v7321
v7322°
v7323
v7324
v7325
 

 

§B.l.2    +Chenu dans PercLLé

 

  Dui prodome et une pucele
li sont a l’ancontre venu.
Li prodome estoient chenu,
ne pas si que tuit fussent blanc.

D’un sebelin noir et chenu,
qui n’estoit trop lons ne trop lez,
fu li mantiax au col orlez /./.

A ce mot est avant venuz
uns chevaliers auques chenuz,
qui estoit mestres Clamadeu /./.

Et Tiebauz a fet amasser
toz ses barons et ses veisins,
et a mandez toz ses cosins,
hauz et bas, juenes et chenuz,
et il i sont trestuit venuz.

{Gauvain s’adresse à une fillette :}
“Einz seroie chenuz et blans,
pucele, que je me recroie
de vos servir, ou que je soie. /./”

“ /./
Ostez vostre armeüre tote,
que les mervoilles del palés
sont remeses a toz jorz mes
par vos qui estes ci venuz ;
et des juenes et des chenuz
seroiz serviz et enorez
ceanz, don Dex soit aorez !”

“/./
Mes de la reïne chenue  
me dites se vos la veïstes
et se vos point li anqueïstes
qui ele est et dont ele vint. /./”
v1786
v1787
v1788°
v1789

v1800°
v1801[c]
v1802

v2391
v2392°
v2393

v4856
v4857V
v4858
v4859°
v4860


v5548
v5549
v5550


v7624
v7625
v7626
v7627
v7628°
v7629
v7630


v8462°
v8463
v8464
v8465
 

                        

 

§B.l.3    +Vieil dans PercLLé

 

  Mes un viel vavasor avoit
el chastel, mout doté et sage,
puissant de terre et de lignage /./.
Que que cil dui ensi parloient,
et les dames les escoutoient,
et la vielle reïne sist
delez sa fille et si li dist : “/./.”
v4892
v4893
v4894
v8771
v8772
v8773
v8774
 

                          

 

§B.l.4   +Viez dans PercLLé

 

  /./
que par tot la ou il ala
trova anhermies les rues
et les meisons viez decheües /./.

/./
et li vin furent fort et cler,
blanc et vermoil, novel et viez.
De son prisonier fu mout liez
li mariniers, et de son oste.

“/./
Vos eüssiez bataille assez
se mes amis ne fust lassez
de viez plaies qu’il a eües. /./”

v1750
v1751
v1752


v7234
v7235°
v7236
v7237


v8169
v8170
v8171
 

Fin de la section ◊Mots en contexte de May Plouzeau, PercevalApproches
◊Mots en contexte Fin

Dernière correction : 21 novembre 2006.
Date de mise à disposition sur le site du LFA : 16 avril 2007.

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