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UNIVERSITÉ D'OTTAWA Faculté des Arts

Laboratoire de français ancien


La Vengeance Raguidel

Présentation du texte

(fin de la rédaction: le 6 février 2002)

§1.
§2.
§3.
§4.
§4.1.

§4.2.
§4.2.0.
§4.2.1.
§4.2.2.
§4.2.3.
§4.3.
§4.4.
§4.5.
§4.6.
Abréviations et métagrammes utilisés dans le présent document. 
Un peu d'histoire ; présentation générale.
Repères chiffrés.
Toilette du texte.
Toilette du texte : ponctuation, majuscules, lettres "ramistes", 
développement des abréviations du ms de base.
Toilette du texte : cédille, tréma, accents.
Toilette du texte : cédille, tréma, accents : généralités.
Toilette du texte : cédille.
Toilette du texte : tréma.
Toilette du texte : accents.
Toilette du texte : caractères gras.
Toilette du texte : noms propres et caractères italiques.
Toilette du texte : noms propres et signe "‡".
Toilette du texte : mots situés en fin de vers et signe "°".

§1. Abréviations et métagrammes utilisés dans le présent document

A: ms Chantilly, Musée Condé 472 (base des vers 6003-6092 de VengRagP) ;
B: ms Paris, BnF nouvelles acquisitions fr. 1263 (contient les vers 3484-3633 de VengRagP) ;
BnF : Bibliothèque nationale de France ;
BodelNicH3:   Le Jeu de saint Nicolas de Jehan Bodel. Introduction, édition, traduction, notes, glossaire complet, tables par Albert Henry. Troisième édition remaniée ; Bruxelles (Palais des Académies) 1981 [Abréviation du DEAF] ;
Chev2EspF: Li Chevaliers as deus espees, altfranzösischer Abenteuer­roman zum ersten Mal herausgegeben von Wendelin Foerster ; Halle (Max Niemeyer) 1877 ; également en "reprint" : Amsterdam (RODOPI) 1966 ;
ContPerc1R,I: The Continuations of the Old French Perceval of Chrétien de Troyes. Volume I, The First Continuation, Redaction of Mss T V D Edited by William Roach, Professor of Romance Languages, University of Pennsylvania ; Philadelphia (American Philosophical Society) © 1949 (j''utilise une impression de 1965) ;
ContPerc1R,II: The Continuations of the Old French Perceval of Chrétien de Troyes. Volume II, The First Continuation, Redaction of Mss E M Q U Edited by William Roach, University of Pennsylvania and Robert H. Ivy, Jr., Bowdoin College ; Philadelphia (American Philosophical Society) 1965 (pour mon exemplaire ; 1ère impression : 1950) ;
CR: cas régime ;
CS:  cas sujet ;
DEAF: Baldinger (Kurt), puis Möhren (Frankwalt), directeurs, Dictionnaire étymologique de l'ancien français ; Québec (Université Laval), Tübingen (Niemeyer), Paris (Klincksieck) 1974- ;
HervisH: Hervis de Mes. Chanson de Geste Anonyme (début du XIIIème siècle). Edition d'après le manuscrit Paris B.N. fr. 19160 avec Introduction, Notes, Variantes de tous les témoins par Jean-Charles Herbin ; Paris (Droz) 1992 [Abréviation du DEAF] ; 
L: ms Paris, BnF fr. 2187 (contient les vers 1-29 de VengRagP) ;
lat. latin ;
LFA: Laboratoire de Français Ancien (dirigé par France Martineau et Pierre Kunstmann, de l'université d'Ottawa) ;
M: ms Nottingham, University Library MiLM 6 (base des vers 1-6002 de VengRagP) ;
MantelB: Mantel dans Mantel et Cor, deux lais du XIIe siècle. Textes établis et présentés par Philip Bennett ; Exeter (University of Exeter) 1975 [Abréviation du DEAF] ;
ms: manuscrit ;
mss: manuscrits ;
p.: page, pages ;
TL: Tobler (Adolf), Lommatzsch (Erhard), Altfranzösisches Wörterbuch ; Berlin, puis Wiesbaden, puis Wiesbaden et Stuttgart 1925- ; à partir du t. 11, a été weitergeführt par Hans Helmut Christmann ;
VengRag ensemble du corpus de la Vengeance Raguidel transmis dans les mss A, B, L et M ;
VengRagF Raoul de Houdenc, Sämtliche Werke. Nach allen bekannten Handschriften herausgegeben von Mathias Friedwagner. II : La Vengeance de Raguidel. Altfranzösischer Abenteuerroman ; Halle (Niemeyer) 1909 [et reproduit par Slatkine Reprints, Genève 1975] ; CCVII- 368 p. [Abréviation du DEAF] ;
VengRagP texte de La Vengeance Raguidel édité par May Plouzeau ;
° : les mots de VengRag placés en rime sont signalés comme tels au moyen du signe "°" qui accompagne la référence du vers ;
a (: b) : dans le schéma qui précède, où a et b symbolisent des mots de VengRag, il faut comprendre que a rime avec b ;
<...> : ces signes entourent des extraits de ms reproduits diplomatiquement ; 
initiale majuscule: quand un mot de VengRag est muni d'une initiale majuscule, cela signifie qu'il commence un vers, ou qu'il est un nom propre.

§2. Un peu d'histoire ; présentation générale

Contenu dans un ms complet, A, dans un ms quasiment complet, M, dans deux mss fragmentaires, B et L, le roman arthurien de la Vengeance Raguidel (fin 12e - début 13e siècle, 6092 vers dans la présente édition, VengRagP) a été édité d'après A en 1862 par Célestin Hippeau (édition médiocre), puis en 1909 par Mathias Friedwagner (abréviation : VengRagF), édition en tous points admirable. Ni Hippeau ni Friedwagner ne connaissaient l'existence de M. Le texte a été sommairement édité comme thèse de l'université de la Caroline du Nord à Chapel Hill en 1966 d'après M par Edward Echoles Wilson. Tous les mss sont du 13e siècle. Le texte de M est beaucoup plus soigné que celui de A dans le détail, mais, à la réflexion, sans doute plus éloigné de l'original que ne l'est le texte de A.

La Vengeance Raguidel a suscité une assez volumineuse littérature d'abord sur des questions de paternité : des indices pourraient faire croire que le texte est en deux parties, la deuxième commençant au vers 3316 de VengRagP, et que l'une ou les deux sont de la plume de Raoul de Houdenc (ou de Houdan), auteur du roman arthurien Meraugis de Portlesguez, et de deux ou trois pièces plus courtes sur lesquelles on peut consulter le review-article de May Plouzeau dans la Revue des langues romanes 93 (1989) 448-464. Par ailleurs les amateurs de commentaires littéraires s'attachent à étudier l'emploi dans ce roman du "matériel roulant" de la littérature arthurienne, de l'évolution négative de la figure de Gauvain, du ton de fabliau lié au personnage d'Ydain.

La lange de l'auteur de la Vengeance Raguidel (les deux "parties" n'introduisent pas de rupture sur ce point) et celle de l'auteur de Meraugis de Portlesguez sont de l'Ouest, et me paraissent identiques. Il est intéressant de voir comment les traits de l'Ouest ont été négociés par les copistes de A et de M, tous deux picards.

VengRagP se fonde sur M, qui n'est corrigé qu'en cas de nécessité absolue (vers faux, par exemple). On trouvera dans le document appelé "Varia lectio de M" la liste des corrections apportées à M ainsi que certaines particularités de ce ms. On trouvera dans le document appelé "Varia lectio de ABL" la liste des variantes autres que purement graphiques que présentent les autres mss par rapport à VengRagP, ainsi que certaines particularités de ces mss. Un document appelé "Appendice" consigne un passage de 28 vers propres à A. L'ensemble de VengRagP et des trois documents définis dans le présent alinéa permet d'accéder facilement au corpus intégral des mots de VengRag (mais non de toutes leurs variantes graphiques).

§3. Repères chiffrés

Les numéros de vers de VengRagP sont portés dans la marge de gauche. Ils coïncident pratiquement avec les numéros de vers de M : voir §4.3. Les numéros de vers de VengRagF sont rappelés de dix en dix dans la marge de droite. Dans la marge de droite est noté aussi, après un crochet droit, le foliotage du ms de base (M des vers 1 à 6002, A pour la fin du texte, qui manque à M). Des vers 1 à 6002, je n'ai pas rappelé le foliotage de A, d'une part parce qu'il est clairement indiqué dans VengRagF, qui suit de près ce ms, mais surtout sans doute parce qu'au moment où je concevais la mise en page, je n'étais pas pleinement consciente de l'utilité de ce multirepérage, dont il est vrai la plupart des éditeurs se dispensent trop (il importe de suivre la procédure de Jean-Charles Herbin dans HervisH, qui ravivait d'heureux principes d'E. Stengel).

§4. Toilette du texte

§4.1. Toilette du texte : ponctuation, majuscules, lettres "ramistes", développement des abréviations du ms de base

Dans l'établissement du texte, ont été introduites une ponctuation moderne (sur les divisions du récit, voir §4.3, début) ainsi que des majuscules de position et des majuscules initiales de noms propres ; i et j, u et v ont été distingués ; les abréviations ont été développées à l'exclusion de -x final et des chiffres romains, qui ont été conservés ; l'emplacement des abréviations développées n'est marqué que dans les noms propres : voir §4.4.

§4.2. Toilette du texte : cédille, tréma, accents

§4.2.0. Toilette du texte : cédille, tréma, accents : généralités

J'ai fait un usage assez étendu de la cédille, du tréma, de l'accent aigu et de l'accent grave. C'est dire qu'ont été appliquées un certain nombre seulement des Règles pratiques formulées dans la Romania 52 (1926) 243-249. Voici quelques détails.

§4.2.1. Toilette du texte : cédille

La cédille, dont aucun des mss de la Vengeance ne fait usage, a été introduite, banalement, dans des mots comme ançois 40 ; à l'exemple d'Albert Henry (cf. BodelNicH3 p. 59), je transcris ç les fins de formes picardes telles que faç 684, tierç 868, redolç 876, etc. (la présente liste n'est pas complète).

§4.2.2. Toilette du texte : tréma

Inspirée par les pratiques du TL, j'ai marqué la diérèse plus souvent qu'on ne le fait d'habitude. J'ai conservé la coutume héritée des Règles pratiques (voir §4.2.0) qui consiste à munir d'un tréma le i avant toute autre voyelle, mais lorsqu'aucun i n'était impliqué, j'ai généralement placé le tréma sur le début des séquences vocaliques, à l'instar du TL. Cotte mal taillée, donc. Cotte détestablement taillée, comme il ressortira de la liste suivante où je fournis l'ensemble des séquences dans lesquelles j'ai cru bon de marquer la diérèse, en soulignant mes propres incohérences. Les exemples et leurs références ne sont pas exhaustifs, et le premier exemple cité d'un cas de figure donné n'est pas nécessairement la première occurrence de ce cas de figure dans le texte ; la présence d'un tiret avant une séquence indique que cette séquence est à la finale absolue ; l'absence de tiret avant une séquence indique qu'elle n'est pas à la finale absolue ; la mention "si nécessaire" est portée après des séquences qui, sauf erreur, ne se trouvent pas dans l'ensemble constitué par VengRagP et la varia lectio de M, A, B et L publiée dans les documents "Varia lectio de M", "Varia lectio de ABL" et "Appendice" ; si elles devaient être introduites, elles figureraient comme indiqué.

Äa, et en particulier äai (et -äa, -äai si nécessaire) : äage 5745°, cäainne 1172 ; äe : räençon 797°, gäegnié 1260° ; -äé (et -äés si nécessaire) : äé 2056° ; -äee (et -äees si nécessaire) : bäee 5529° ; , -aï : baïf 37, chaï 483 ; äo, et en particulier äoi : päor 465, cäoir 1167 ; aië, et en particulier -aiës : vraiëment 3692°, plaiës varia lectio A après 2758 ; mais -aie : plaie 242, et pas de tréma dans la séquence oie, -oie, bien qu'elle compte deux syllabes dans nos mss : voir infra ; äu (et -äu si nécessaire) : chäus 5483° ; ëa : sëant 99° ; ëe : eslëecier 2733° ; mais -eëment dans les adverbes, oltreëment 2221°, etc. ; -ëé, -ëés : ëé 1562°, Vëés 36 ; -ëee (et -ëees si nécessaire) : esfrëee 2626° (correction de M) ; -ee, -ees : arivee 112°, espees 1136° ;  : veïr 104 (et -eï si nécessaire) ; ëo, et en particulier ëoi : lecëor 1323°, asëoient 78 ; ëu, -ëu : pëust 116, ëu 286° ; mais -eüe (et -eües si nécessaire) : veüe 162° ; ïa, et en particulier -ïai (et ïai si nécessaire), -ïa : otrïai 842, blïaut 1300°, nïans 1493°, crïa 1310 ; ïe, et en particulier -ïes : dïent 58, lacïes 364°, crïer 1322° ; mais -ie : mie 116 ; -ïé, -ïés : crïé 778, verïés 418 ; -ïee si nécessaire et -ïees : oblïees 3918° ; ïo, et en particulier ïoi : Carlïon 6, Blïoberis 250°, ocïoie 1033° ; öa : töaille 721°, cöardise 1929°, nöaus 3902°, Guengasöain 4965° ; öe , et en particulier -öes : Pröece 5685, Savöes varia lectio A 582 ; mais oie : voloient 77°, Savroies 582, tornoiement 1217 (c'est l'existence de formes telles que proier 767° et noient 771, où il ne paraît guère satisfaisant d'imprimer proiër, noiënt, qui m'a retenue d'imprimer par ex. tornoiëment) ; öé, et en particulier -öés : pöés 34 ; -öee si nécessaire et -öees : nöees 2356 ; et -oï passim ; öo, et en particulier öoi : löons 1618, pöoir 170° ; üa, -üa : remüans 985°, salüa 397° ; üe et en particulier -ües : drüerie 2253°, rües 123 ; mais -ue : remue 1180° ; uï, -uï : fuïr 574°, fuï 4104° ; üy : Drüydain 4340.

§4.2.3. Toilette du texte : accents

J'ai utilisé l'accent aigu exclusivement sur e, dans des séquences et -és.

J'ai utilisé l'accent grave sur a, o, u principalement pour distinguer des homonymes : on le trouvera dans des monosyllabes et dans deçà, dechà, delà (à cause des simples çà, chà et ). Je l'ai placé sur e exclusivement dans la séquence finale -ès et seulement lorsque la prononciation en e ouvert est garantie par l'étymologie (e ouvert entravé ou bien a + yod) et à condition que les pratiques de l'auteur, lorsqu'elles sont assurées par les rimes de VengRag, ne soient pas en contradiction avec cette prononciation (il ne semble pas se rencontrer de cas de contradiction) ; é n'apparaît que dans les séquences finales , -és, et en particulier -ié, -iés (où les voyelles notent, classiquement, le résultat de e fermé tonique entravé, de a tonique libre, de yod + a tonique libre, de e ouvert tonique libre, et parfois de e ouvert tonique entravé, ce qui est un picardisme), -ués (ex. bués "bœufs" 611) ; les séquences -oé et -oés ne sont pas attestées dans l'ensemble constitué par VengRagP, et les documents "Varia lectio de M", "Varia lectio de ABL" et "Appendice". L'utilisation de -es, -ès, -és permet de trier assez efficacement entre monosyllabes (ex. les article ou pronom, lès, forme de laissier, et lés, lat. latus) ; distinguer entre -ès et -és dans les polysyllabes n'est pas d'un très grand rendement : mais par exemple si l'on écrit près ("près"), on est amené à écrire après, et, par propagation malvès 2005°, qui rime avec près.

Le choix entre -és et -ès est parfois difficile dans certains noms propres. J'ai écrit Kés varia lectio A passim parce que le texte offre plusieurs occurrences du CS de "Keu" rimant avec le produit de talis (ce sont les seules "preuves" que l'on puisse tirer de VengRag, mais on lit par exemple Kes rimant avec nomez dans ContPerc1R, I, 5572) ; j'ai écrit Kaherïés 1711 etc. parce que Caherïet 3331° et Kaherïet 3725° riment respectivement avec valet et matinet ; en ce qui concerne Giflés varia lectioA après 4290, VengRag n'offre pas d'autre occurrence du mot ; la prononciation en e fermé est attestée dans d'autres textes (en principe, et sous réserve d'une étude intégrale de leurs rimes), par exemple, le CR du mot rime avec vallet dans ContPerc1R, II, 203, et dans MantelB 601 ; il rime avec met (lat. mittit) dans Chev2EspF 2531.

Dans la liste alphabétique qui suit, on trouvera, sauf erreur, toutes les formes où j'ai fait figurer l'accent grave et toutes les formes de monosyllabes éditées en (-)és avec un certain nombre de formes de monosyllabes éditées en (-)es. Les références ne sont pas nécessairement exhaustives et le premier (et la plupart du temps unique) chiffre donné ne correspond pas nécessairement à la première attestation dans le texte ; quand une forme citée coïncide avec la graphie du lemme correspondant du TL, je le dis.

À, prép., passim ; mais a, lat. habet, passim ; adès (= TL) varia lectio A 4514° (rime avec je vos lès dans la varia lectio A) ; après (= TL) 638° (: mès, lat. magis) ; mais apriés 3137° (: priés) ; çà 37, chà 656° (cf. ) et deçà 4948, dechà varia lectio A après 3516° ; Chastès varia lectio B 3613 ; deçà, dechà : voir çà ; delà  : voir  ; dés "dés à jouer" 1845° (: lés "larges") ; opposer des (= TL) dans des huimais 467, des qu'ele 2790 et des, enclise de de les passim ; es, enclise de en les, 474 ; es, lat. ecce 773 ; es, ind. pr. 2 de estre, 2599 ; eslès 256° (: après) ; fès "fardeau" 1169° (: après) ; forès passim ; mais foriés si nécessaire ; frés "frais" 314° (: més "mets") ; gués, forme en -s de gué, 1264° ; huimès 1483° (: mès, lat. magis) ; iés, ind. pr. 2 de estre (cf. apriés), 3870 ; Kés varia lectio A passim ; , adv. (= TL), 65 et Delà 5201; mais la, article ou pronom, passim ; lés, lat. latus, 5858 ; lès "je laisse", varia lectio A 4306° ; malvès 2005° (: près) ; mès, lat. magis, 637° (: après ) ; més "mets", 313° (: frés, "frais") ; opposer mes, possessif, passim, et mes, enclise de me les, 4615 (noter que le produit de mittis, de missus au sens de "messager" et le participe passé de manoir sont absents de VengRag) ; nés, lat. natus, 533° (: esgarés) ; nés, forme en -s de nef, 4828 ; noter que le produit de nasus est absent de VengRag ; niés, lat. nepos, 67 ; o "avec" (= TL) 69 ; o "ou" (= TL) 1455 ; ò, lat. ubi, 120 ; ou "ou" 4287 ; , lat. ubi (= TL), 774 ; palès 312° (: après) ; pès "paix" 1382° (: après) ; mais piés "paix" 3408° (: apriés), ce qui est écrit comme piés "pieds" passim ; prés, forme en -s de pré, 4749° (: atemprés) ; près, lat. pressum (= TL), 1319° (: mès, lat. magis), mais priés 3138° (: apriés) ; près, forme en -s de "prêt", 2097 (pas d'ex. en rime) ; sés, lat. sapis, 3814 ; tres "très", 1700 ; u "ou", 3547 ; ù, lat. ubi, 535 ; ves "tu veux", varia lectio A 4237 ; Ves ci 5796.

§4.3. Toilette du texte : caractères gras

Une initiale de vers en caractère gras marque une division dans le récit.

La présence de mots en caractères gras dans le texte de VengRagP attire l'attention sur des corrections apportées au ms M, qui sert de base jusqu'au vers 6002. Un mot qui a fait l'objet de corrections est intégralement écrit en gras, même si la correction n'implique pas l'ensemble de ses caractères. (ex. : fels 3361° est écrit seus dans M) ; les vers absents de M sont intégralement en gras : ceci concerne toute la fin du texte, après le vers 6002, qui est empruntée à A ; il en va de même pour les vers présents dans M, mais qui se succèdent dans un ordre mauvais, qui a été rectifié dans VengRagP, par exemple 5165-5166.

Avant le vers 6002, je n'ai pas introduit dans VengRagP de vers emprunté à d'autres mss, et ce, pour faciliter des concordances électroniques fondées sur des numéros de ligne : avant la présente édition électronique, j'avais prévu d'intégrer dans mon édition les groupes de deux vers qui figurent dans A après 1269 et après 3674 et les quatre vers qui figurent dans A après 5528. On pourra lire ces passages dans la varia lectio de A.

Dans les cas de figure suivants, où je m'écarte un peu du ms, je n'ai toutefois pas utilisé de caractères gras dans le texte de VengRagP : avoir édité dusqu'en VenRagP 474 ce qui est écrit <dusq'ens> dans M avec ue non élidé (+1) par le copiste mais transcrit par une sorte d'apostrophe allongée ; avoir rectifié les façons de couper les mots du copiste de M sauf dans le cas de cesnes VengRagP 2894 alors que le ms porte <ces nes>, parce que dans ce dernier cas, la coupe du ms implique que le copiste comprenait autre chose que ce qui est édité. Les corrections qui consistent à retrancher des mots à M, comme en 2797, ne sont pas rendues manifestes dans le texte de VengRagP. Ne sont pas non plus écrits en gras dans VengRagP les mots où M lui-même s'est corrigé, et ceux où il a bégayé sans se corriger et où la correction va de soi, comme dans la sale VengRagP 4097, mais <la sa sale> dans M (+1). Consulter le document "Varia lectio de M" pour connaître l'ensemble des corrections apportées à M.

§4.4. Toilette du texte : noms propres et caractères italiques

VengRagP ne comporte d'italiques que dans certaines occurrences de noms propres. Voici les principes adoptés : les parties des noms propres qui ne sont pas en toutes lettres dans la base M puis dans la base A ont été écrites en italiques. Noter que VengRagP ne manifeste pas l'existence éventuelle d'abréviations dans la base en dehors de la catégorie des noms propres. Ce que j'entends par nom propre est marqué dans VengRagP par la présence du signe "‡".

§4.5. Toilette du texte : noms propres et signe ""

Ce signe est placé devant ce que j'interprète comme un nom propre, catégorie de mots où VengRagP manifeste la présence d'abréviations dans la base (voir §4.4). Exemples de noms propres et de la façon dont est disposé ce signe : ‡Deu 33, ‡Lanselos del ‡Lac 260, ‡Nostre ‡Segnor 684, ‡Yder 5160.

§4.6 Toilette du texte : mots situés en fin de vers et signe "°"

Dans VengRagP un mot situé en fin de vers est suivi du signe "°" qui est collé contre ce mot sans espace typographique. Ainsi, si l'on veut chercher un mot en spécifiant qu'il est situé en fin de vers, il suffit par l'intermédiaire de la fonction Recherche d'un moteur de recherche élémentaire de dactylographier le mot en le faisant suivre du signe "°". Ce signe précède naturellement tout signe de ponctuation qui pourrait suivre le mot à la fin du vers. Mais les chiffres romains, qui dans VengRagP sont encadrés de points, font l'objet de traitements différents : le signe "°" suit le deuxième point d'encadrement du chiffre, par exemple on lit ".xx.°" au vers 37°.


Date de mise à disposition sur le site : 28.05.2002
Dernière mise à jour : 12.04.2010

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