Musique

Il importe de se rappeler que la poésie lyrique était toujours liée à une expression musicale, et nous tenons à souligner que les textes que nous étudions ne représentent qu'un élément de l'union intime de la musique et de la poésie qui caractérise l'œuvre des trouvères et des troubadours et celle des Minnesänger allemands. L'édition des mélodies – transcription, étude des variantes, établissement d'une mélodie de base – est cependant une démarche qui demande l'expertise d'un musicologue muni de connaissances spécialisées de la musique monodique du Moyen Age, compétence qui nous manque. Ainsi, nous nous trouvons obligée de laisser de côté cet aspect intégral de l'œuvre de notre trouvère, tout en espérant que notre édition textuelle donnera lieu à une édition critique musicale. En attendant, nous nous bornons à fournir des indications par rapport à la présence ou absence de mélodies, des schémas mélodiques tels que répertoriés par Spanke, et aux articles portant sur la chanson en question.

Le site n'est cependant pas dépourvu de musique. Par bonheur, Anne-Marie Deschamps, directrice de l'Ensemble Venance Fortunat, nous a généreusement accordé sa permission de publier deux morceaux du disque « Trouvères à la cour de Champagne ». [1] Il s'agit des chansons R778 Chanson legiere a chanter (harpe solo) et R1204 Se j'ai esté lonc tens en Rommanie. Bien que ce soit le manuscrit V qui leur a servi de modèle plutôt que N, manuscrit que nous avons préféré pour notre édition, il nous a pourtant paru souhaitable de fournir quelques illustrations sonores.
 


[1] Pour plus de renseignements, visitez le site de l'ensemble Venance Fortunat.