Protocole d'édition
À l’exception de la disposition de l’apparat critique (infra), nous suivons en général les
recommandations d’Yvan Lepage dans son Guide de l’édition de textes en ancien français
et celles de Vieillard et Guyotjeannin dans leur Conseils pour l'édition des textes médiévaux.
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Les chansons de trouvères sont identifiées d'après le classement par ordre
alphabétique de rimes établi par Raynaud–Spanke (R). L'identification des chansons de troubadours suit le classement de Pillet–Carstens (PC) et pour celles des
Minnesänger, nous utilisons le classement établi dans Des Minnesangs Frühling (MF) ;
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nous publions toutes les chansons que l'un ou l'autre des mss attribue à Raoul. A ce
groupe de 17 chansons s'ajoute une pièce anonyme (R1887) que nous croyons pouvoir attribuer à notre trouvère.
Nous omettons de l’édition la chanson R130 qui n’est attribuée à Raoul
que par la table qui occupe les fol. 1 à 4 du ms. a ;
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les dix-huit chansons ainsi choisies ont été réparties en trois sections: « chansons
attribuables à Raoul », « chansons possibles » et « chansons rejetées ». Elles sont classées
dans l'ordre numérique selon Raynaud-Spanke et numérotées de façon consécutive.
Le jeu-parti qui fait partie du groupe de chansons que nous attribuons à Raoul est placé à la fin de la section afin de le distinguer clairement des
cansos ;
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les sigles de tous les mss sont indiqués en tête de la chanson, ainsi que l'identité du ms. de base et les
numéros que lui ont attribué Raynaud, Linker et MW ;
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les strophes sont numérotées en chiffres romains, les vers sont numérotés de 4 en 4 de façon continue ;
-
la lettre initiale de chaque vers a reçu une majuscule ;
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pour la ponctuation, nous avons eu recours aux recommandations de Mario
Roques [1], Lepage (Guide), et
Vieillard et Guyotjeannin (Conseils) ;
- transcription :
-
les mots ont été séparés
;
-
la lettre initiale de chaque vers a reçu une majuscule
;
-
les abréviations utilisées dans les mss ont été développées (en italique), en tenant compte autant que possible des
habitudes graphiques propres à chacun des copistes. Nous considérons
comme abréviation le signe x pour la finale –us. Ainsi, nous écrivons Deus pour Dex
;
- les signes diacritiques sont donnés (apostrophe, tréma, accent aigu, cédille)
;
-
les erreurs manifestes du copiste sont indiquées par un astérisque
;
-
les signes (+) et (-) suivis d'un nombre indiquent des vers hyper- / hypométriques
;
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signes diacritiques : l'accent aigu distingue le e tonique du e
atone ; le tréma sert à marquer la diérèse aux cas ambigus et l'hiatus
devant un mot commençant par une voyelle.
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chaque chanson est accompagnée d'une notice comprenant des renseignements et explications
ayant rapport au travail d'édition et à la mise en valeur du texte (voir
la section Notices) ;
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des hyperliens permettent d'accéder aux textes des contrafacta que
nous croyons avoir identifiés. Quant à ces textes, nous avons obtenu la permission des maisons d'édition pour
les reproduire quand cela fut possible. Dans les cas où les maisons d'édition étaient
introuvables, nous avons reproduit les textes conformément à la Loi sur le
droit d'auteur, par. 29 : utilisation équitable [2].
Cette dernière catégorie renferme quelques pages de deux ouvrages de
Friedrich Gennrich (publiés par l'auteur, mort en 1967), une page de l'Analecta
Hymnica qui est dans le domaine publique, deux pages d'un article
d'Emil Levy publié en 1887, deux pages d'une édition de Petersen Dyggve
publiée en 1951 (la maison d'édition n'existe plus), quelques pages de
deux articles publiés dans la Romania en 1917 et en 1931, et trois
pages d'un recueil de Järnström publié en 1910 (la maison d'édition
n'existe plus). S’il arrive que l'édition que nous citons n'est pas la plus récente ni même la meilleure, c'est qu'elle
qu'elle était librement consultable en ligne ;
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graphie des mots-rimes : la graphie des scribes a été
respectée, même si certaines séries de rimes peuvent aujourd'hui
choquer la vue. Dans le cas de chanteür
/ flor, par exemple, mots qui, dans l'esprit du scribe, ont dû rimer,
la suite
fournit des renseignements importants au niveau linguistique par rapport
au développement du o tonique entravé et est utile aux chanteurs du
point de vue de la qualité et du niveau de la voyelle. Ainsi, à l'encontre
d'autres éditeurs (par ex. Lerond, Couci), nous ne sommes pas
intervenue au niveau de la rime si la rime paraît phonologiquement
correcte ;
-
œuvres citées : afin de limiter la taille de la liste des œuvres
citées, nous avons
exclu certains ouvrages qui n'ont été cités qu'une
seule fois. Dans chaque cas, les références bibliographiques sont données en bas
de page.
L’apparat critique
Comme nous le rappelle Lepage (p. 124-125), l’apparat critique doit permettre au lecteur
… [d]’aisément déceler toute
intervention de l’éditeur
et juger de la pertinence de toute modification apportée au manuscrit de base. Il doit aussi pouvoir reconstituer sans mal les
manuscrits de contrôle et, dans les meilleurs des cas, l’ensemble de la tradition manuscrite.
Les contraintes du
livre-papier exigent en général que cet apparat critique - leçons rejetées et varia lectio
- soit disposé sous forme schématique en bas de page. Le texte
électronique
cependant, grâce à la capacité infinie du médium électronique, s’affranchit de
ces contraintes et permet l’affichage d’une transcription synoptique qui permet
« d’embrasser d’un seul coup d’œil l’ensemble des leçons transmises par la
tradition » (ibid., p. 85) et par la suite, rend justice à l'ensemble des versions
manuscrites : la variance. Ainsi, nous présentons pour chaque chanson, côte à
côte, une transcription synoptique, le texte édité, et sa traduction. Des barres
de défilement permettent la lecture comparée. Les interventions dans le texte
sont indiquées dans la transcription par des liens hypertextuels affichant des infobulles
explicatives. Dans la version imprimée, elles sont indiquées dans la
transcription synoptique en caractères gras soulignés.
[1] Mario Roques,
« Établissement de règles pratiques pour l'édition des anciens textes
français et provençaux », Romania LII (1926), p. 243-249.
[2]
Loi sur le droit d'auteur, par. 29 :
« L'utilisation équitable
d'une œuvre ou de tout autre objet
du droit d'auteur aux fins d'étude privée ou de recherche ne constitue pas
une violation du droit d'auteur. »
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