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Responsables
de projet :
Danielle
Forget et
France Martineau
Département des lettres françaises, Université
d'Ottawa
Remerciements
:
Ce projet
Ancien et moyen français
sur le Web : programme de recherche en analyse du discours (Danielle
Forget, Pierre Kunstmann et France Martineau) a reçu
l'appui financier du Conseil de recherches en sciences humaines
du Canada (2001-2004; 2005).
Nous
voudrions remercier notre assistante de recherche Émilie
Codaire pour son aide précieuse dans le repérage des
formes, la création des tableaux et la mise en forme du site
Web. Nos assistantes Julie Cyr et Mélanie Lamarche ont aussi
contribué au repérage des formes.
Nous
remercions également Marie-Odile Wilmotte pour ses suggestions
d'extraits de L'Heptaméron.
Présentation
du projet sur le discours rapporté en contexte amoureux :
Le discours
rapporté fait partie intégrante des premiers écrits
récits, nouvelles, poésie et nous avons
choisi de l'aborder, dans cette base textuelle, par son intersection
entre le linguistique et le littéraire. Notre intérêt
se porte à la fois sur le repérage des formes du discours
rapporté mais aussi sur leur fonctionnement dans un texte
particulier.
Un thème
spécifique regroupe les données répertoriées
sur ce site : l'intrigue amoureuse. En effet, voilà un contexte
qui, dans le parcours de la littérature à travers
le temps, a mis le discours rapporté à l'honneur,
chacun des genres (récit, fabliau, pièce) dans lequel
il prend place pouvant insuffler des contraintes particulières.
Les jeux de l'intrigue amoureuse font que les personnages engagent
leur sincérité auprès d'autrui, ou tentent
de cacher leurs sentiments, d'en retarder le dévoilement.
Toujours l'intrigue amoureuse met-elle en scène l'importance
des mots, ceux qui sont assumés explicitement par le «je»
et ceux qui sont prêtés aux autres, dans une recherche
de la vérité ou de la sincérité à
déceler.
Dans ce terrain
fertile d'analyse pragmatique où se jaugent les personnages
et s'immisce souvent le narrateur, nous avons choisi de ne pas discriminer
entre pensées et paroles, les deux se présentant sous
les auspices de la conversation amoureuse. Nous avons puisé
à quatre textes, distribués dans le temps, des extraits
de scènes à incidence amoureuse favorisant le discours
rapporté :
Le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes
Les Cent Nouvelles Nouvelles
L'Heptaméron de Marguerite de Navarre
Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux
Le site fournit :
- des analyses
sous forme d'articles où sont à l'uvre des
éléments de réflexion et d'analyse du discours
rapporté au sens large;
- des textes
en continu des quatre textes étudiés;
- des bases
de données regroupant des éléments d'analyse
syntaxique et pragmatique sur le discours rapporté en contexte
amoureux.
Dans
ces bases de données sont répertoriés les
types de discours rapporté dans leur forme canonique (direct,
indirect, indirect libre), excluant le discours narrativisé.
Par ailleurs, lorsqu'il y a coordination ou enchaînement
en série sous dépendance d'un même verbe,
un seul élément de discours est répertorié.
Les rubriques
d'analyse sont les suivantes : type de discours, verbe introducteur,
mode et temps du verbe introducteur, ordre des mots introducteurs,
énonciateur, destinataire, type de séquence, forme
énonciative. Elles favorisent une approche qui lie les
considérations syntaxiques aux considérations pragmatiques,
et s'orientent vers une meilleure compréhension du discours
rapporté, son milieu textuel et contexte générique.
- Remarques
concernant les rubriques :
- - «type
de discours» : puise parmi les trois grandes formes
de discours rapporté les plus courantes, à savoir
le discours direct, indirect et indirect libre, en excluant
celui appelé «narrativisé» qui concerne
davantage la situation qu'il ne livre le discours lui-même.
Par ailleurs, tel qu'évoqué plus haut, les pensées
rapportées ne reçoivent pas un statut à
part des discours.
- - «type
de séquence» : l'appellation «dialogale»
est réservée aux échanges consécutifs
de répliques qui s'actualisent sur le plan discursif.
- - «forme
énonciative» : elle concerne l'action langagière
dans laquelle s'engagent les participants, indistincte entre
la force illocutoire et l'acte.
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